Soutien scolaire

Face à la moquerie : comment stimuler l’empathie en tant que moqué ou témoin ?

MIROIR : Se mettre en empathie avec le moqueur en comprenant son ressenti

Si le moqué ou le témoin de la moquerie le sent, il peut se mettre dans la peau du moqueur et lui renvoyer en miroir son ressenti supposé. Comme dans l’écoute active de Thomas Gordon, l’intention générale est d’accueillir le ressenti du moqueur, sans pour autant accepter la forme utilisée pour l’exprimer.

Le Miroir peut consister à émettre une hypothèse sur l’émotion du moqueur et éventuellement une hypothèse sur le déclencheur de cette émotion. Le déclencheur émotionnel n’est pas toujours aisé à trouver car certaines vannes sont des défoulements de tensions liées à des événements étrangers au moqué. Le Miroir peut aussi se traduire par une formule simple marquant que le moqué ou témoin comprend le moqueur :

  • « Tu dois vraiment être mal pour me dire un truc pareil. »
  • « Si j’avais compris ça comme toi, je serais aussi en colère… »
  • « Purée, t’as pas l’air bien. »
  • « Ouf, ça va aller ? Quand je t’entends, ça a l’air dur de me supporter… »
  • « Ok, je comprends… »
  • « Wow, y a un truc qui t’a pas plu, alors tu me le fais payer ou quoi ? »
  • « Toi, si tu lui parles comme ça, c’est qu’y a un truc qui va pas. »
  • « Ça te ferait trop mal de la laisser tranquille. Tu veux la faire réagir, là ? »
  • « Faut vraiment être terrorisé pour être aussi terrorisant… »
  • « T’es fâché sur elle parce qu’elle t’a dit non, c’est pour ça que tu la traites d’égoïste ? »
  • « C’est intéressant que tu dises que je fais la maline, parce que je me dis que tu trouves que je prends trop de place. C’est ça ? »

É-MOI : Inviter le moqueur à se mettre à la place du moqué

Une autre façon de jouer les miroirs est d’inviter le moqueur à se mettre dans la perspective du moqué, pour que le vanneur perçoive son émoi :

  • « Tu penses que je me sens / qu’il-elle se sent comment là ? »
  • « Ça te ferait quoi si je te disais que tu ressembles à rien ? »
  • « À sa place, tu réagirais comment si je te disais ça ? »
  • « Si on disait ça à quelqu’un que tu aimes super fort, tu te sentirais comment ? »

Pour favoriser l’empathie, le moqué ou le témoin peut demander au moqueur d’imaginer ce qu’une personne que le moqueur aime ressentirait en recevant sa moquerie.

EGO : Expliciter le fait que la moquerie n’entame pas l’estime de soi du moqué

Afin de soigner son ego, le moqué peut signifier au moqueur que sa moquerie n’entame pas l’image qu’il a de lui-même. Le témoin peut également souligner cela, en disant par exemple :

  • « Rien de ce que tu diras ne changera l’image que j’ai / qu’il-elle a de moi/lui/elle. »
  • « Mes/ses amis m’/l’aiment comme ça. »
  • « Moi j’aime. C’est le principal, non ? »
  • « Je suis / il-elle est bien dans ma/sa peau comme ça. »
  • « Même si tu te fous de moi/lui/elle, je/il/elle m’/s’aime bien. »
  • « Quoi que tu penses, je/il/elle reste moi-même/lui-même/elle-même. »
  • « Je vais / il-elle ne va pas me/se sentir moins bien parce que tu me/le/la critiques, tu sais… »
  • « Pense ce que tu veux, je sais / il-elle sait ce que je vaux / ce qu’il-elle vaut ! »

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Christelle Lacour



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