2014. Les frontières et les Etats sont devenus des structures locales qui encadrent difficilement aujourd’hui l’action des entreprises transnationales. Ces quatre dernières décennies, le cadre légal du commerce mondialisé s’est considérablement (néo- ?) libéralisé selon des valeurs qui privilégient la satisfaction de l’intérêt particulier au détriment des intérêts sociétaux. Tandis que les règles de la finance et du commerce internationaux ont induit l’affaiblissement drastique des contraintes étatiques, les Etats souverains se sont découverts en concurrence pour attirer l’activité économique, vitale et privée.
Les cures austères du bien être sont alors proches pour les populations. Et lorsqu’aucun arbitre global, suffisamment puissant et indépendant n’est établi pour départager l’entreprise privée et l’intérêt collectif, la loi du plus fort et du plus mobile draine une richesse toujours en expansion vers les tirelires pas toujours off-shore des seuls initiés. L’exemple des multinationales de l’énergie est particulièrement éloquent, notamment celui du paragon d’entre elles : la Standard Oil Company et ses filles.