Nous avons élaboré un dispositif novateur afin de redéfinir l'approche des transgressions au règlement des établissements scolaires en intégrant les besoins des victimes et des auteur.trice.s de comportements problématiques.
Il est adaptable à toute école en tenant compte de ses caractéristiques spécifiques.
Il s'inscrit dans la réflexion de la réduction de la violence et du harcèlement dans nos écoles par une approche éducative, réflexive, thérapeutique, empathique et restaurative.
Description de la démarche
Les transgressions au règlement de l’école sont autant d’opportunités pour favoriser le dialogue, la prise de conscience des relations sociales et de l’intérêt de ces mêmes règles pour les élèves au sein du groupe social : « école ». La transgression des règles, les violences sont aussi des signaux d’alarme que le corps enseignant se doit de repérer et de prendre en compte dans son approche au jeune. Un élève violent a sans doute plus besoin d’aide que de stigmatisation, de violences en retour, de punitions. Aider l’enfant à sortir de sa violence ou de ses transgressions, c'est aussi poser un cadre clair.
L’école étant une mini-société, elle doit permettre de préparer les jeunes à s’intégrer dans la société en général et dans les groupes sociaux qui la composent et qu’ils intégreront (travail, famille, centre spécialisé, clubs de sport, etc.).
Le conseil de soutien éducatif aura donc pour but de repérer les transgressions au règlement, de les analyser et de les expliquer si possible, d’aider l’élève à conscientiser ces transgressions, de les comprendre et de le faire évoluer dans un cadre défini qui sera en adéquation avec les attendus de la société dans laquelle il devra vivre et évoluer.
Pour y arriver, les compétences de l’équipe éducatives seront mobilisées dans leur diversité et complémentarité. Le conseil devra également prendre en compte de manière sérieuse et active la souffrance des « victimes » dans une approche réparatrice.
Il est également important que la violence, qu’elle soit physique, psychologique, verbale ou autre, soit exclue des pratiques éducatives si l’on veut éviter le phénomène de reproduction connu et étudié en psychologie, en sociologie ou en anthropologie.