C’est un mouvement récent né dans les années 2000 qui vient du monde de l’entreprise pour faire face à l’infobésité. Il arrive tranquillement dans le monde de l’éducation qui fait face aux mêmes défis… Entre les réseaux sociaux, les vidéos en ligne, les blogs, la presse papier, la télévision, la radio, les podcasts, les livres, les e-books, on ne sait plus où donner de la tête…
Même si cette technique est nouvelle, on peut toutefois retrouver ce type de notes dans les carnets de Léonard de Vinci et de Jacques Prévert qui prenaient tous deux des notes visuelles absolument remarquables.
Le côté ludique, synthétique et le grand retour de la créativité permis par cette technique offre un véritable outil révolutionnaire permettant de développer la concentration, la mémorisation et la compréhension.
En effet, prendre de note de cette façon augmente la concentration. Il y a tout d’abord une écoute très attentive qui s’opère pour ensuite s’approprier le contenu et le transcrire. De même lors de la lecture, la mise en projet de transformer le texte en planche visuelle augmente l’attention. On s’éloigne du mode réceptif en mode « enregistreur ». Ici, plusieurs canaux sont sollicités, l’ouïe, la vue et le kinesthésique. Le challenge que cela demande pour filter l’information permet de rentrer dans un état de flow tel que décrit par Mihály Csíkszentmihályi comme un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans son accomplissement.
Par ailleurs, il est important de considérer que nous sommes tous visuels selon Nadia Medjat. médecin spécialisée en neurosciences. Cela est intéressant en terme de mémorisation. En effet, l’élève, l’étudiant ou l’orateur retrouvera le visuel de sa planche de sketchnoting sans difficulté dans sa mémoire photographique… De plus, le côté ludique, esthétique de la technique vont augmenter l’engagement et donc la mémorisation.
Enfin, la compréhension est garantie car on ne peut pas dessiner quelque chose qu’on ne comprend pas disait Einstein. Traduire ses notes, visuellement aide à reformuler, simplifier et clarifier les contenus en faisant usage de la créativité. Les notes sont alors agréables à relire
Il s’agit donc d’un outil à explorer en orthophonie à plus d’un titre. Pour l’orthophoniste, tant pour synthétiser ses lectures ou préparer ses séances, que pour les patients. En termes de méthode d’apprentissage, cela offre une façon ludique et créative de mémoriser ses leçons ou en termes de rééducation pour expliquer des exercices à faire à la maison sous forme de fiche visuelle pour une meilleure communication.
Il va juste falloir constituer une petite bibliothèque graphique en fonction du livre, de la leçon, du compte rendu que l’on va rédiger. Un petit entraînement est nécessaire pour automatiser le geste. Il semble que dessiner cinquante fois un pictogramme soit suffisant pour l’intégrer à long terme.
L’ombreur peut être un gris très clair qui pourra souligner les cadres et les différentes formes pour donner de la perspective aux éléments de la planche.
Tableau 1 : Le sketchnoting les principaux ingrédients par Philippe Boukobza]
A OBSERVER SUR L'IMAGE DE MISE EN AVANT
INFO: La prochaine formation de sketchnoting aura lieu le 12 août.
Rendez-vous sur:
https://www.psychoeducation.be/
Auteur: Valentine Anciaux de Psychoéducation
Experte Dys-tribu.be
Medjat, N. Gil, P., Lacroix, P. (2016). Neurolearning, les neurosciences au service de la formation. Paris : Eyrolles.
Rohde, M (2016). Initiation au sketchnote: Le guide illustré de la prise de notes visuelles. Paris : Eyrolles
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