Le jeu vidéo devient peu à peu un objet d’étude scientifique légitime. Il y a aujourd’hui, pour prendre un exemple presque au hasard, plus d’écrits et de recherches sur ce nouvel objet que sur le jouet pourtant fort ancien.
Plus qu’un simple loisir, l’objet vidéoludique est devenu une partie intégrante du quotidien des enfants et des adolescents. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux chercheurs se soient interrogés sur les raisons et les conséquences de ce succès et que d’autres aient cherché à exploiter l’apport “motivationnel” inhérent au jeu vidéo et ce, plus particulièrement en sciences de l’éducation.
Mais comment mettre en place une « pédagogie vidéoludique » dans sa classe ? Comment articuler l’utilisation du jeu vidéo dans le contexte des autres apprentissages, de l’organisation de la classe et des programmes ?
Minecraft est un jeu vidéo qui possède de nombreuses similitudes avec les Lego et qui pourrait presque correspondre à son versant numérique. Alors qu’avec les Lego, les utilisateurs peuvent déplacer des cubes, produire et reproduire des constructions en tous genres, ils peuvent faire de même avec Minecraft, mais cette fois-ci dans un univers virtuel, constitué de cubes pixélisés et où tout objet ou composant sera sous cette forme. Ce jeu stimule la motivation des utilisateurs qui, dans le mode créatif, améliorent leurs compétences en résolution de problèmes.
Il représente une opportunité unique pour les joueurs de se montrer créatifs et de comprendre des concepts plus aisément réalisables d’une manière virtuelle que dans la vie réelle.
Bloxels :
Créer un jeu vidéo permet l'expérimentation dans un processus d'apprentissage. Les élèves sont amenés à résoudre des problèmes dans un contexte.
Les élèves ont pu aborder les points de matière suivants : le conte, le schéma narratif, le texte descriptif, le texte injonctif, l’aire, les pourcentages et les longueurs.
Ils ont pu créer par groupe de 4 un conte détourné en utilisant une application permettant l’écriture collaborative, écrire la règle de leur jeu et la description de leurs personnages suite à l’étude de modes d’emploi d’anciens jeux vidéo. Ils ont également mis sur pied une exposition en Pixel Art afin de présenter leurs personnages à l’ensemble de l’école et aux parents, ce qui a nécessité le calcul de l’aire occupée par ceux-ci afin de trouver l’endroit adéquat dans l’école. Lors de la création de leurs ennemis, ils ont dû leur attribuer un cerveau « des aptitudes » et les notions de pourcentages et de fractions ont donc été abordées.
Les plus-values d’une telle pédagogie sont une motivation et une créativité accrues dues au médium jeu vidéo, la possibilité de développer une infinité de possibles narratifs, le travail collaboratif et l’utilisation des nouvelles technologies.
Par Dejas Jessica, Experte Tribu-Tic