Par Bruno HUMBEECK*
L’école, c’est un groupe d’élèves dans lequel on doit apprendre à vivre avec ses semblables, pas avec des adversaires. Or, ce sont les émotions qui rendent les êtres humains semblables les uns aux autres parce qu’il n’y a pas de hiérarchie possible dans le vécu affectif. C’est tout un paradigme qui doit dés lors changer. Quand un parent demande à son enfant s’il est premier ou deuxième de sa classe, il renforce l’idée de l’école compétitive. Il y a d’autres questions plus constructives : qu’est-ce que vous avez appris ensemble, quels projets construisez-vous ensemble ?
Mais il y a encore du chemin pour arriver à cette école-là...
Faire découvrir aux enfants que toute la richesse qui est en eux prend encore plus de valeur quand elle est reliée à celle de leurs semblables, cela constituerait évidemment un adjuvant décisif pour notre démocratie en souffrance. Cette démocratie qui nous est chère est une construction humaine : aucun animal n’est démocrate. Or, comme toute construction, elle doit être entretenue et elle ne peut l’être que si on met en place les outils qui permettent l’éclosion de l’intelligence émotionnelle. Faute de cette intelligence, on encourage juste une démocratie théorique qui accentue les rapports de force au profit de ceux qui parlent plus fort, qui sont plus habiles ou qui apparaissent plus populaires. L’empathie est la base de toute démocratie véritable et vivante.
L’empathie est aussi sans doute le meilleur ressort pour devenir heureux parce que le bonheur se construit essentiellement dans le rapport aux autres. Robinson Crusoe a dû s’inventer Vendredi pour pouvoir survivre. L’être humain n’est pas équipé pour vivre seul. Pour réfléchir, penser et progresser, il a besoin de ses semblables. Il a un besoin impérieux de se relier aux autres.
Vivre ensemble, c’est vivre mieux...
---> Pour en lire davantage sur ce sujet, suivez ce lien. ;-)