Article publié le 19/01/2016 sur la plateforme québécoise CTREQ - RIRE
Le lien entre l’activité physique et la prévention de maladies et de troubles comme le diabète, les maladies cardiaques et l’obésité est bien connu. Par ailleurs, les plus récentes recherches mettent en lumière les effets de l’activité physique sur le développement du cerveau de l’enfant. Ces découvertes permettent d’établir d’importants liens entre l’activité physique et l’apprentissage.
Dans un article publié par la Canadian Education Association, des chercheurs affiliés au Children’s Hospital of Eastern Ontario Research Institute, rapportent les résultats de récentes recherches qui montrent les bienfaits de l’activité physique sur le cerveau. Selon eux, ces bienfaits se situeraient à trois niveaux :
Pour retirer des bénéfices sur le plan du développement et de la santé du cerveau, les enfants devraient s’adonner régulièrement à des activités physiques d’intensité modérée à élevée. On entend par ce « intensité modérée à élevée » des activités qui font transpirer, augmenter le rythme cardiaque et accélérer la respiration.
Les enfants de 5 à 17 ans devraient faire au moins 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à élevée par jour pour en ressentir les bénéfices sur le plan de la santé – et plus ils en font, mieux c’est!
Dans un même ordre d’idées, selon les données de recherches probantes, les enfants devraient s’adonner au minimum trois fois par semaine à des activités d’intensité élevée et à des exercices pour renforcer leurs muscles et leurs os. Les comportements sédentaires devraient être limités et un encadrement concernant le temps d’écran devrait être assuré (pas plus de 2 heures d’écran par jour).
Ajouter des séances d’activité physique dans la classe peut avoir des effets positifs immédiats et à long terme chez les élèves. Par exemple, l’enseignant peut faire réaliser différents mouvements aux élèves entre deux tâches plus sédentaires. Les possibilités sont nombreuses : aller monter des escaliers avec les élèves, leur permettre de travailler debout, installer un vélo stationnaire dans la classe pour que les élèves puissent, chacun leur tour, aller pédaler silencieusement pendant une partie de la période, etc.
Les auteurs de l’article encouragent également les enseignants à interroger les élèves sur les façons dont ils aimeraient intégrer plus d’activité physique dans leur classe.