Publié par Bruno Humbeeck* le 02/01/2024
" Froncer les sourcils pour montrer que l’on est mécontent si l’on est par ailleurs un parent chaleureux ne risque aucunement de produire, contrairement à ce que prétendent certains livres de pédagogie positive en s’appuyant exclusivement sur le résultat de recherches effectuées sur les rats stressés, le moindre dégât sur le cerveau de l’enfant...
Seuls des comportements parentaux répétés, permanents et durables (par exemple le recours systématique à la punition) permettent éventuellement d’expliquer une reconfiguration cérébrale ou un réaménagement du psychisme.
Le cortex préfrontal permet la prise de décision, la réflexion mais aussi la prise en compte des normes sociales et des interdits. Certains ouvrages de pédagogie positive avertissent qu’un ordre donné à un enfant bloquerait cette région, ce qui est clairement inexact mais a contribué à culpabiliser toute une génération de parents...
Ce sont les excès simplificateurs et exclusifs de la pédagogie positive qu’il faut dénoncer et non pas la pédagogie positive en elle-même dans ses principes notamment lorsqu’elle affirme avec raison qu’il est plus efficace de récompenser le comportement d’un enfant en en exposant les raisons que de le punir sans prendre le temps de lui expliciter avec précision la conduite qui est souhaitée en lieu et place de celle qui a été réalisée. " Br. H.
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* HUMBEECK Bruno est psychopédagogue et auteur de nombreuses publications dans le domaine de la prévention des violences scolaires et familiales, de la maltraitance, de la toxicomanie et de la prise en charge des personnes en rupture psychosociale et/ou familiale. Il travaille à l'université de Mons. Retrouvez ces publications sur son site : www.outilsderesilience.eu