Publié par Bruno Humbeeck* le 25/05/2024.                                                                  Temps de lecture : 3 min.

" Quand la colère de l’enfant met son parent en colère, cela met la colère au carré... Et c’est alors la crise de colère assurée... 

Confrontée à la colère, la colère tend en effet à se démultiplier.

C’est pour cela que, pour faire face à la colère de son enfant, il vaut mieux se montrer ferme mais contenir le mieux possible sa propre colère. Dire à son enfant : « Tu n’as pas à te mettre en colère » en manifestant soi-même cette colère, c’est évidemment contre-éducatif.

Lui dire par contre : « Tu as le droit d’être en colère mais pas de la manifester de cette manière et en te rendant insupportable de cette façon, tu risques de me mettre moi aussi en colère. Il vaut donc mieux, tant que tu n’es pas apaisé, que l’on se tienne à distance loin de l’autre... » et lui suggérer ensuite d’aller se calmer dans sa chambre, c’est le principe du « time-out » et, envisagé de cette manière, il ne constitue absolument pas une hérésie pédagogique mais permet, au contraire, de préserver la relation avant de parler posément de cette « colère » et de vérifier le rôle qu’elle peut éventuellement jouer comme « émotion paravent » chaque fois que l’enfant se met en colère parce qu’il a peur ou qu’il est triste sans parvenir à identifier l’état émotionnel que la colère vient masquer.   "

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* HUMBEECK Bruno est psychopédagogue et auteur de nombreuses publications dans le domaine de la prévention des violences scolaires et familiales, de la maltraitance, de la toxicomanie et de la prise en charge des personnes en rupture psychosociale et/ou familiale. Il travaille à l'université de Mons. Retrouvez ces publications sur son site : www.outilsderesilience.eu