Distractio en latin signifie écarteler, tirer dans des sens inverses...
L’enfant distrait ce n‘est pas le rêveur, celui qui se trouve mieux dans la lune ou dans ses songes que dans un monde qui l’ennuie et dont il prend congé en se laissant guider par son imaginaire...
Cet enfant là n’est pas écartelé entre deux mondes. Il laisse juste son esprit voyager doucement, lentement et sans brutalité, vers des contrées imaginaires qui lui semblent temporairement mieux habitables qu’un réel qui capte mal son intérêt.
Cette distraction-là n’a rien à voir avec l’écartèlement véritable de ceux qui sont tiraillés entre les appels du pieds incessant d’un monde virtuel qui s’oppose au monde réel en sollicitant constamment l’attention soit par des notifications intempestives qui semblent exiger une réponse immédiate soit par un flux d’informations qui, en se déroulant continuellement, fait sans cesse craindre de ne pas être à jour.
La distraction douce, celle du rêveur est celle qui fait l’âme des poètes. La distraction disruptive, celle qui est provoquée par les écrans est celle dont se nourrit l’anxiété pour ronger la place qui devrait être celle du calme, de la tranquillité et de la sérénité.
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