L'estime de soi d'un enfant se construit essentiellement dans le regard inconditionnellement aimant de ses parents...
Ce n'est que dans un second temps que l'image qu'il a élaboré de lui-même se heurtera éventuellement à l'idée que les autres se font de lui.
Si le socle est solide, les regards désapprobateurs et les propos dépréciateurs du second cercle de socialisation ( les copains de classe, la famille élargie, etc...) viendront généralement se briser sur une estime de soi suffisamment stable pour ne pas vaciller sous les coups de boutoir...
Toutefois, c'est généralement à l'adolescence que les choses vont se compliquer fameusement parce que les adolescents sont beaucoup plus anxieux que les enfants pour tout ce qui relève de l'intégration sociale au sein du groupe des pairs.
Cette anxiété plus grande qui rend chez eux l'exclusion sociale encore plus insupportable est liée au fonctionnement particulier de leur équipement cérébral. Le cerveau d'un adolescent déteste plus que tout les situations d'exclusion car la région de l'encéphale qui s'active alors, l'insula, est la même que celle qui est associée à la douleur physique. Les recherches montrent alors chez eux un effondrement de l'estime de soi.
C'est pour cela que le regard aimant des parents parvient généralement à compenser une intégration difficile vécue par l'enfant au sein de la classe mais que cela s'avère bien plus compliqué quand l'adolescence s'en mêle et que l'anxiété sociale fait littéralement "mal" au cerveau de l'ado.