Lors de l’événement EdCamp des Premières-Seigneuries, qui s’est tenu le 6 décembre 2024, le projet Les maths innovantes a suscité l’intérêt de nombreuses personnes. Celui-ci propose une approche renouvelée de l’enseignement des mathématiques afin de faire passer les élèves de techniciens à penseurs des maths. Votre curiosité a été piquée? Suivez-nous, on vous en dit plus!
Article rédigé par Martine Rioux pour l'école branchée
L’initiative Les maths innovantes, qui fait l’objet de communautés de pratique au sein du Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries (CSSPS), invite les enseignantes et les enseignants à transformer leur posture pédagogique et à adopter des pratiques axées sur la collaboration et la réflexion. D’abord développé pour les classes du primaire, le projet commence à être adapté pour le secondaire. Il a été présenté par Annie Côté, Geneviève Duguay et Andréanne Gagnon, conseillères pédagogiques au CSSPS.
En fait, en s’inspirant des travaux de Peter Liljedahl sur la classe collabo-réflexive, l’équipe derrière Les maths innovantes propose de repenser l’enseignement des mathématiques pour mieux répondre aux besoins des élèves et les motiver davantage. L’un des constats principaux ayant conduit à la mise en place du projet est l’influence des épreuves ministérielles (C1), qui limitent souvent les pratiques pédagogiques à des approches traditionnelles, centrées sur la performance individuelle.
« Faire des mathématiques ne se réduit pas à reproduire une technique enseignée. Pour faire des mathématiques, il faut chercher des solutions à des problèmes, faire des essais, des erreurs, se reprendre, etc. » — Référentiel d’intervention en mathématique (2019)
Lors de la conférence du 6 décembre, plusieurs tâches ont été présentées en exemples. Celles-ci sont toutes des tâches qui se réalisent rapidement en grand groupe ou en petites équipes. Elles peuvent combler de courtes périodes ou même s’insérer dans la routine de la classe. De plus, elles favorisent les échanges et la créativité chez les élèves.
Les conseillères pédagogiques proposent d’utiliser les billets de sortie (exemple) et la collecte de données (exemple au 1er cycle) par triangulation afin d’évaluer les apprentissages et la progression des élèves.
En complément, elles ont donné le lien vers une bibliothèque de ressources numériques en mathématiques et vers des exemples de tâches possibles.
Au terme de l’atelier, des enseignantes présentes ont témoigné de leurs premiers essais des maths innovantes dans leur classe. Elles ont souligné l’importance de rendre les élèves actifs et engagés, non seulement en les confrontant à des tâches mathématiques, mais aussi en favorisant leur réflexion, leur collaboration et leur capacité à se justifier. « Il faut changer notre posture. Ce n’est pas parce que les élèves parlent entre eux qu’ils copient. Il faut le voir comme un travail de collaboration, qui amène le groupe à aller plus loin. Tout se fait en équipe ou presque », a mentionné l’une d’elles.
De son côté, une enseignante de 1ʳᵉ année a noté que ses élèves, à la fin du mois de novembre 2024, avaient développé des compétences supérieures à celles observées à la fin de l’année scolaire 2023. Elle attribue ces résultats à une motivation accrue et à une meilleure compréhension grâce aux échanges entre pairs.
Ce projet a été récompensé le 1ᵉʳ novembre 2024 lors du Gala des Grands prix distinction en technologie éducative, organisé par l’AQUOPS en partenariat avec l’Association Edteq. Effectivement, l’atelier Les maths innovantes au cœur de la résolution de problème a remporté un Prix CHAPO dans la catégorie Coup de cœur du 42e colloque. À ce moment, l’atelier avait été présenté par Geneviève Duguay, Daphnée Savard, Alexandra Tremblay et Andréanne Gagnon.
Décernés par l’AQUOPS, les Prix CHAPO honorent les professionnels de l’éducation au Québec qui utilisent le numérique de manière innovante pour transformer l’enseignement et la pédagogie.
En complément : Voir le support de présentation utilisé à l’occasion du EdCamp des Premières-SeigneuriesArticle rédigé par Martine Rioux pour l'école branchée